" On sent le romantisme mais on ne le définit pas" . J. Sébastien Lemercier .
Si on vous pose la question : Etes-vous romantique ? Que répondre ? Oui, je suis sentimental(e) . Je suis "fleur bleue"
Quand j'aime quelqu'un, c'est pour la vie...
Et de ce point de vue, Gonzague Saint Bris sur le romantisme absolu apparaît surtout comme un excellent canular !
Faire passer pour romantisme le mélange de nian-nian personnaliste, de l'hyppisme tardif et de dandysme en "blue jeans" relève en effet principalement de la plaisanterie.
Michel le Bris, plus cohérent avait publié un livre "L'homme aux semelles de vent"
En France, on n'a jamais vraiment compris ce qu'était le romantisme . De même, on s'obstine à confondre "fleur bleue" avec sensibilité informe . Le romantisme consisterait seulement dans le laisser-aller des sentiments .
On continue enfin à décrire Lamartine et Musset comme des romantiques alors que les vrais grands romantiques français sont Renan, Gobineau, Michelet, Nerval et Vigny .
Le romantisme dirait-on aujourd'hui, c'est préférer ;
La culture à la civilisation
L'âme à l'intellect
Les fécondités de la nuit aux fausses clartés
Les temps des origines aux froideurs du présent
L'enracinement dans les patries charnelles à l'internationalisation mécanisée
Adhérer au romantisme, ce n'est donc pas seulement faire preuve d'individualisme et de sensibilité car un romantique qui prend conscience de lui même, rompt avec son "ego" .
La vie est quelque chose comme les couleurs, les sons et la force pour les romantiques d'après Novalis
Pour l'heure, si on parle de romantisme, on ne le vit pas . il n'est pas dans l'air, c'est plutôt un mot .
Peut-être pourrait-on vivre un peu moins avec les mots et un peu plus avec ce qu'ils désignent ?
