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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 03:16

 

 

chat et abeille

 

 

La nuit est propice à la réflexion, elle s'adresse aux rêveurs, aux créateurs, aux tourmentés..C'est la nuit que les choses que nous aimons, que nous voulons nous interpellent vraiment . Ces choses dansent inlassablement , nous attrapent  puis s'agrippent à nous .

C'est la nuit que nous regardons l'immensité du ciel obscur en cherchant notre unique étoile .

La nuit nous ramène à notre propre solitude en nous enveloppant de noirceur et en nous laissant plonger dans nos souvenirs indélébiles, mais elle peut être aussi  bonne conseillère  dans des projets qui nous tiennent à coeur .Il est vrai que la nuit a le don de mettre certains de nos sens en éveil mais n'oublions pas que le sommeil a le don de nous ressourcer pour que nous puissions vivre pleinement  de tous  nos sens  . 

 

 

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 12:14

 

 


Source : texte Martin Gray - citation
L'Amour n'est pas seulement un miracle, né d'une rencontre. - Il est jour après jour ce que l'on veut qu'il soit. - Il commence lorsqu'on préfère l'autre à soi-même, - Lorsqu'on l'accepte tel qu'il est et qu'on l'aime dans sa totalité. - Aimer c'est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes, - C'est vouloir que l'autre s'épanouisse. - Vivre d'abord fidèle à lui-même - L'amour n'est pas un acquis. - Il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l'autre, le bonheur des autres.

Citations de Martin Gray

 

 

L'amour n'est pas seulement un miracle, né d'une rencontre .

Il est jour après jour ce que l'on veut qu'il soit .

Il commence lorsqu'on préfère l'autre à soi-même, lorsqu'on l'accepte tel qu'il est et qu'on l'aime dans sa totalité .

Aimer, c'est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes .

C'est vouloir que l'autre s'épanouisse.

vivre d'abord fidèle à soi-même .

L'amour n'est pas un acquis, il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l'autre, le bonheur des autres .

Martin Gray .

 

 


Source : texte Martin Gray - citation
L'Amour n'est pas seulement un miracle, né d'une rencontre. - Il est jour après jour ce que l'on veut qu'il soit. - Il commence lorsqu'on préfère l'autre à soi-même, - Lorsqu'on l'accepte tel qu'il est et qu'on l'aime dans sa totalité. - Aimer c'est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes, - C'est vouloir que l'autre s'épanouisse. - Vivre d'abord fidèle à lui-même - L'amour n'est pas un acquis. - Il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l'autre, le bonheur des autres.

Citations de Martin Gray


Source : texte Martin Gray - citation

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 08:14

 

 

Venise, 12 mai 1834 
 

Non, mon enfant cheri
Ces trois lettres ne sont pas
Le dernier serment de main de l'amante qui te quitte
C'est l'embrassement du frere qui te reste
Ce sentiment-là est trop beau, trop pur et trop doux
Pour que j'eprouve jamais le besoin d'en finir avec lui
Que mon souvenir n'empoisonne aucune des jouissances de ta vie
Mais ne laisse pas ces jouissances detruire et mepriser mon souvenir
Sois heureux, sois aime, comment ne le serais-tu pas?
Mais garde-moi dans un petit coin secret de ton coeur
Et descends-y dans tes jours de tristesse
Pour y trouver une consolation ou un encouragement
 

 

Aime donc, mon Alfred, aime pour tout de bon.
Aime une femme jeune, belle, et qui n'ait pas encore aimée,
Ménage-la, et ne la fais pas souffrir.
Le coeur d'une femme est une chose si délicate
quand ce n'est pas un glaçon ou une pierre !
Je crois qu'il n'y a guère de milieu
et il n'y en a pas non plus
dans ta manière d'aimer.
Ton âme est faite pour aimer ardemment,
ou pour se dessécher tout à fait.

Tu l'as dit cent fois, et tu as eu beau t'en dédire
rien, rien n'a effacé cette sentence-là,
il n'y a au monde que l'amour qui soit quelque chose.

Peut-être m'as-tu aimée avec peine,
pour aimer une autre avec abandon.
Peut-être celle qui viendra t'aimera-t-elle moins que moi,
et peut-être sera-t-elle plus heureuse
et plus aimée.

Peut-être ton dernier amour sera-t-il le plus romanesque et le plus jeune.
Mais ton coeur, mais ton bon coeur, ne le tue pas, je t'en prie.
Qu'il se mette tout entier
dans toutes les amours de ta vie,
afin qu'un jour tu puisses regarder en arrière
et dire comme moi, j'ai souffert souvent,
je me suis trompée quelquefois
mais j'ai aimé.

 

Paroles de George Sand à Alfred de Musset

 

Alfred de Musset

 

Lettre d'Alfred de Musset à George Sand (Juillet 1833.)

Mon cher George, j’ai quelque chose de bête et de ridicule à vous dire. Je vous l’écris sottement au lieu de vous l’avoir dit, je ne sais pourquoi, en rentrant de cette promenade. J’en serai désolé, ce soir. Vous allez me rire au nez, me prendre pour un faiseur de phrases dans tous mes rapports avec vous jusqu’ici. Vous me mettrez à la porte et vous croirez que je mens.

Je suis amoureux de vous. Je le suis depuis le premier jour où j’ai été chez vous. J’ai cru que je m’en guérirais tout simplement en vous voyant à titre d’ami. Il y a beaucoup de choses dans votre caractère qui pouvaient m’en guérir ; j’ai tâché de me le persuader tant que j’ai pu ; mais je paye trop cher les moments que je passe avec vous. J’aime mieux vous le dire et j’ai bien fait, parce que je souffrirai bien moins pour m’en gué­rir à présent si vous me fermez votre porte. Cette nuit, pendant que [ces deux derniers mots ont été biffés à la plume par G. Sand, et la ligne suivante coupée aux ciseaux] ...
j’avais résolu de vous faire dire que j’étais à la campagne, mais je ne veux pas vous faire de mystères ni avoir l’air de me brouiller sans sujet. Maintenant, George, vous allez dire encore un qui va m’ennuyer ! comme vous dites ; si je ne suis pas tout à fait le premier venu pour vous, dites-moi, comme vous me l’auriez dit hier en me parlant d’un autre, ce qu’il faut que je fasse. Mais, je vous en prie, si vous voulez me dire que vous doutez de ce que je vous écris, ne me répondez plutôt pas du tout.

Je sais comme vous pensez de moi, et je n’espère rien en vous disant cela. Je ne puis qu’y perdre une amie et les seules heures agréables que j’ai passées depuis un mois. Mais je sais que vous êtes bonne, que vous avez aimé, et je me confie à vous, non pas comme à une maîtresse, mais comme à un camarade franc et loyal.

George, je suis un fou de me priver du plaisir de vous voir pendant le peu de temps que vous avez encore à passer à Paris, avant votre voyage à la campagne et votre départ pour l’Italie où nous aurions passé de si belles nuits, si j’avais de la force. Mais la vérité est que je souffre et que la force me manque.
 

 

Portrait de George Sand par Auguste Charpentier (1835) coll. Musée de la Vie romantique, Paris

 

Musset à G.Sand
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin mes vers lisez les premiers mots:
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

réponse de G.Sand à Musset
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme

**Elle et lui****

 

 Le jeune Alfred de Musset fut de six ans son cadet. Leur relation, houleuse, passionnée, agrémentée de trahisons (le fameux séjour à Venise où Musset courut les grisettes pendant que George Sand était malade et où George Sand guérie trompa Musset, malade à son tour, avec son médecin Pietro Pagello) et de ruptures, donna lieu à une intense correspondance qui compte des lettres d'amour parmi les plus belles de la langue française. Après la mort d'Alfred de Musset, George Sand fit paraître Elle et lui, qui racontait leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répondit par Lui et elle - et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui.

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 07:16

jalousie.jpg

 

Qui cultive la jalousie

s'enfonce dans un puits infini de rancoeurs et de vilainies

 

La jalousie amoureuse est une émotion empreinte d'agressivité qui est la conséquence de la peur de perdre l'être aimé ou l'exclusivité de son amour, au profit d'une autre personne – sentiment qui peut être fondé sur l'imagination. Quand elle est permanente, la jalousie est une forme de paranoïa et est attachée à une relation « amoureuse » sur un mode possessif. Dans « Othello ou le Maure de Venise », William Shakespeare fait décrire à Iago la jalousie comme un « monstre aux yeux verts qui produit l’aliment dont il se nourrit »

 

*********

 

Othello.- Que veux-tu dire?

Iago.- Oh ! Prenez garde, monseigneur, à la jalousie ! C’est le monstre aux yeux verts qui produit l’aliment dont il se nourrit ! Ce cocu vit en joie qui, certain de son sort, n’aime pas celle qui le trompe ; mais, oh ! Quelles damnées minutes il compte, celui qui raffole, mais doute, celui qui soupçonne, mais aime éperdument !

Othello.- Ô misère !

 

L'amour sans jalousie n'est pas normale, c'est de l'indifférence mais il y en deux sortes : celle dans l'ombre qui est de l'amour et celle dans la lumière qui est de l'amour-propre . Charlene

 

 

 

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 09:35

Voici la dernière chanson de Raphaël "Le patriote" (ci-dessous), qui déclenche quelques polémiques .

Personnellement, j'aime ses chansons et  je suis neutre  . C'est à vous de juger .

 

En tout cas, que l'on soit contre ou pas, cette chanson réveille les consciences .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 10:57

Nous sommes des êtres vivants qui nous interrogeons sur ce que nous faisons là, sur ce qui s'est passé avant, sur ce qui arrivera après. Le coeur du problème est de savoir - ou de deviner, d'imaginer - si toute vie est absurde ou si le monde a un sens. Et une fois au moins, dans la vie de chacun d'entre nous, on peut penser que deux questions - et deux questions seulement - auxquelles il est difficile de se soustraire ne peuvent manquer de se poser ; La première est : Dieu existe-t-il ? La seconde est : qu'y a-t-il après la mort ? À ces deux questions, Jean d'Ormesson répond : moins invraisemblable que les systèmes inventés pour le remplacer, Dieu n'est pas impossible et il est permis d'espérer après la mort, quelque chose que les hommes ne peuvent ni concevoir ni imaginer et dont ils sont incapables de parler .

 

  Cliquez sur le lien ci-dessous :

 Interview du 23 septembre 2010 

 

 

 

 

 

   

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 12:56
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Qu'est-ce que la vie ?

C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit, c'est le souffle d'un bison en hiver, c'est la petite ombre qui court dans l'herbe et se perd au coucher du soleil . Crowfoot (Chef des Blackfeet) .

 

C'est beau comme une lueur dans le ciel étoilé, c'est difficile comme une épreuve sportive, difficile comme un souffle coupé par le froid . C'est une âme fragile qui se perd quelquefois jusqu'à la tombée de la nuit . C'est une multitude de pensées, une multitude de projets, une multitude de souhaits dans cette immensité !

 

C'est à la fois un bonheur, une beauté, une complexité, une horreur, une perdition et un espoir .

 

Le bonheur est un enfant, un amour 

La beauté est une fleur, un paysage, un tableau 

La complexité est une tourmente dans un combat 

Une horreur est un deuil, une souffrance, une guerre, un crime

La perdition est le résultat d'un échec et l'égarement

L'espoir se penche sur une guérison, une consolation, une amélioration de notre existence . C'est un voeu de bonheur, une envie de moments de joie ou un besoin de tout recommencer . Sans lui, la vie n'aurait pas de sens car il nous fait avancer .

 

Charlene

 

 

" La question n'est pas de savoir si la vie a un sens, mais comment pourrais-je donner un sens à ma propre vie " .

Dalaï Lama

 

 

 

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 12:36

 

Image du Blog nikkograff.centerblog.net

"Si j'avais à choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette,  je choisirais la cigarette  : on la jette plus facilement ". Serge Gainsbourg . 

Je ne connais qu'une citation de lui :" La connerie est la décontraction de l'intelligence".

Tout dépend de la connerie que l'on peut faire ! Certaines sont une décontraction de la méchanceté .

 

 

 

C'était un homme que j'appréciais particulièrement pour son génie . Je pense que son côté humain était dissimulé sous un comportement désinvolte . Ses chansons sont des poèmes, des preuves d'amour et des appels au secours .  

 

                                 -" La vie ne vaut d'être vécue sans amour"

- "Coeur contre coeur, le coeur bat plus vite comme sous l'emprise de la peur"

  

 
Fichier:Serge Gainsbourg Street Art in Marseille.jpg
 
                La cigarette ne remplacera jamais une personne aimante, elle n'est qu'une fausse amie qui vous joue des tours !
L'être qui vous aime vous entraînera vers des sommets vertigineux mais non mortels !
 
Charlene
 
 
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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 01:16

 

Fichier:Oscar Wilde portrait.jpg

Oscar Wilde : 16 octobre 1854/30 novembre1900

Brillant élève de l'université d'Oxford, Oscar Wilde se distinguait déjà par ses longs cheveux, ses tenues de dandy, et sa boutonnière ornée d'un chrysanthème .

 

" L’unique façon de se débarrasser d’une tentation est de s’y abandonner », écrivait Oscar Wilde, « Résistez, et votre âme se rend malade à force de languir pour ce qu’elle s’est interdit ".

Ses aphorismes étaient l'exact reflet de ses pensées, ses mots d'esprit étaient un feu d'artifice, son genre d'écriture faisait de lui un écrivain scandaleux pour son époque .

Une citation que j'aime de lui  : La beauté est dans les yeux de celui qui regarde .

Victor Hugo avait aussi une citation sur la beauté  : Aucune grâce extérieure n'est valable si la beauté intérieure ne la vivifie .

La beauté est ce que nous voyons, elle n'est pas perceptible de la même manière selon chaque individu et elle est encore moins signifiante quand elle n'est qu'apparence .

Oscar Wilde analysait la vie et la nature humaine avec profondeur, évidence et impertinence . C'est d'ailleurs, pour cette raison qu'il choquait à l'époque où la pudeur et les convenances étaient de rigueur .

 Voici quelques phrases :

- Nos maris n'apprécient rien en nous . Il nous faut aller chez les autres pour être appréciées .

- Une hésitation quelle qu'elle soit, est un signe de décrépitude mentale chez les jeunes et de faiblesse physique chez les vieux .

- Lorsqu'un homme traite sa vie avec art, son cerveau est son coeur .

- Etre adoré est assommant . Les femmes nous traitent exactement comme l'humanité traite ses dieux . Elles nous adorent et sollicitent continuellement nos faveurs .

- Le drame du grand âge n'est pas d'être vieux mais d'être jeune .

- Un grand poète, un poète vraiment grand est la moins poétique de toutes les créatures . Mais les poètes mineurs sont extrémement fascinants . Plus leurs rimes sont mauvaises, plus ils sont pittoresques . Le fait d'avoir publié un livre de sonnets de second ordre rend un homme tout à fait irrésistible . Il vit la poésie qu'il ne peut pas écrire . Les autres écrivent la poésie qu'ils n'ont pas le courage de vivre .

- Une vie ne peut être gâchée que si elle a cessé d'évoluer . Pour souiller une nature, il suffit simplement de la réformer .

- La plupart des gens font banqueroute parce qu'ils ont trop lourdement investi dans la prose de la vie . Finir ruiné par la poésie est un honneur .

- La moralité moderne veut que l'on accepte les normes de son époque . Qu'un homme cultivé puisse accepter les normes de son époque me semble la pire des immoralités .

 

Aphorismes

 

 

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 01:20

Bernadette Lafont

 

L'amoureux délaissé et impuissant face à l'adultère de sa femme de Jean Eustache (extrait de la maman et la putain) :

Jean Estache 1938/1981

" Je ne t’ai pas beaucoup ennuyée ces derniers mois. Je ne t’ai pas couru après. Je n’ai pas cherché à t’empoisonner la vie. Tu as eu le temps de te remettre, de réfléchir. Quel temps perdu... C’était peut-être le temps qu’il fallait pour s’en sortir, pour y voir clair. Maintenant je sais. Chaque matin, chaque jour que nous ne passons pas ensemble est un jour que nous perdons. C’est un massacre. C’est un crime...."

Tout était clair ce matin. Les rues étaient calmes. J’étais bien. Je venais te dire : je viens te chercher. Tu aurais dû dire : je t’attendais. Comme dans la chanson de... je ne sais qui. Tu sais, je te sens en moi si profondément, si proche, que je ne comprends pas que tu ne sentes rien. Je peux bien te dire que je veux vivre avec toi. Que je veux te voir t’endormir, te réveiller. Est-ce si désagréable à entendre ? Je veux vivre avec toi.

Je t’attends depuis des mois, je suis prêt à t’attendre encore, le temps qu’il faudra. Mais toi, pendant ce temps, tu vis avec un autre type. Si tu étais seule, tu réfléchirais, on pourrait sortir ensemble de temps en temps, tu apprendrais de nouveau à me connaître, tu pourrais juger. Et le temps passant, tu saurais un jour si tu veux vivre avec moi ou avec un autre de tes amoureux. Au lieu de quoi, tu hésites, tu ne me dis pas non et chaque jour tu le passes avec un autre type"

***

Tel est l’amoureux transi et incompris. La femme de sa vie passe ses nuits en compagnie d’un autre. L’amoureux transi attend désespérément qu’elle le quitte ; il se morfond. Il lira bien trop tard cette phrase terrible de Guitry : « Une femme ne quitte en général un homme que pour un autre homme - tandis qu’un homme peut très bien quitter une femme à cause d’elle ». Il en déduira, bien trop tard, qu’il ne faut jamais attendre qu’une femme « se libère ». Qu’il faut « prouver son amour » et l’arracher à l’autre. Mais c’est très désagréable ; l’amoureux transi en est bien incapable. Il ne s’en sent pas le droit. Il attend bêtement qu’elle se mette d’elle-même dans cette sorte de chômage sentimental défini par Eustache

 *************

Représentant majeur du courant post-Nouvelle Vague et post-mai 1968, Jean Eustache se raconte essentiellement à travers son oeuvre. Il est révélé par le dérangeant 'La Maman et la putain" avec Jean-Pierre Léaud, considéré comme son film phare . Prix spécial du jury en 1973, le très long métrage 3h30 décrit la complexité des relations hommes/femmes avec une sincérité frappante. 

 

Jean Eustache

 

 

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